RETOUR D'EXPÉRIENCE // Je parle ici régulièrement de mes ateliers avec les enfants, mais il y a aussi un public que j'aime tout autant, ce sont les seniors. Travailler avec eux, c'est d'abord un challenge, parce que la sophrologie, ils ne connaissent souvent pas, et il y a beaucoup d'a priori. Pour capter ce public lors d'une 1re séance, je choisis toujours la thématique de la gestion du stress. En commençant déjà par un petit sondage, pour savoir qui parmi eux est sujet au stress. Je sais que malheureusement la plupart d'entre eux répondront de manière favorable. Car la gestion du stress est une des problématiques la plus rencontrée chez nos aînés. C'est d'ailleurs celle que je traite le plus en consultations individuelles.
Alors les amener à la sophrologie, ça demande de l'adaptabilité, de l'empathie aussi, mais aussi de l'humour . Comme avec les enfants, je dédramatise de manière générale pour les aider à prendre du recul, je reste sérieuse lorsque certains se confient le cœur lourd, et j'encourage aussi, car bien souvent, les maux physiques rencontrés peuvent aussi jouer sur l'estime et la confiance en soi.
J'aime travailler de manière ludique, pour casser un peu les codes de la sophrologie "classique", et j'ajoute toujours des exercices de Brain-Gym en début d'atelier. Je les présente comme un échauffement du cerveau pour qu'il soit pleinement réceptif à ce qui suivra. Dans les faits, c'est aussi un moyen de capter l'attention, et de détendre l'atmosphère, car je ne suis jamais à court d'une petite blague pour faire en sorte que tout le monde se sente à l'aise, moi la première.
En sophrologie, on peut complètement s'adapter à toutes les pathologies, et c'est ça qui est magique. Dernièrement, j'ai animé un atelier ouvert de 2h au sein de la Résidence Bien-Vivre de Saint-Paul-en-Jarez (que je remercie encore pour l'accueil chaleureux et pour l'autorisation de diffusion de photos).
J'avais par exemple au sein de cette assemblée, une dame qui a eu des séquelles assez importantes suite à un AVC. Elle est prisonnière de son corps, elle entend et comprend tout, mais ne peut plus s'exprimer, et a une très faible mobilité au niveau des mains. Elle connaissait bien la sophrologie qu'elle avait déjà pratiquée par le passé.
J'ai donc expliqué à cette personne qu'elle avait la chance de connaître déjà la force de la visualisation, et qu'en se laissant guider par ma voix elle pourrait vivre les exercices comme les autres résidents voire peut-être de manière plus forte. Et bien je peux vous assurer que voir cette dame vivre pleinement ce moment, observer ses mains se lever bien plus haut que ce qu'elle était capable de faire d'habitude, et apercevoir un début de sourire se dessiner sur son visage, ça n'a vraiment pas de prix...
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